Faire marcher sur le fil, c'est permettre à chacun, en situation de détresse et de difficulté, de se repositionner, de fabriquer un projet, d'atteindre un but, de goûter l'arrêt du temps. Des études accomplies en collaboration avec le C.N.R.S. et l'I.N.S.E.R.M., à l'occasion d'expériences antérieures menées par Jean Mermet et le Docteur Damien Schoevaert, ont démontré les acquis fondamentaux de cette activité.
La motivation première sera le désir, la curiosité que suscite l'expérience de la marche sur le fil. L'atelier fil a pour objectif d'accompagner la volonté d'un projet personnel, l'espoir d'un but. Il oblige à canaliser des énergies dispersées ou brisées ; car la marche sur le fil est une métaphore de la vie. La leçon du fil s'inscrit dans la mémoire du corps et peut être retrouvée plus tard, en l'absence du fil, et transposée dans la vie quotidienne. Elle permet d'apprendre à transformer la peur en mouvement.
La ligne droite est une hypothèse mathématique, une idée. Elle n'existe ni dans l'univers, ni dans le quotidien où tout est courbe et sinueux. La marche sur le fil met donc les individus dans un état paradoxal : avancer sur un câble qui paraît tout droit, tout en domptant ses réactions et ses vibrations, réapprendre à jouer avec ses propres écarts et ceux de la route, en somme accepter l'instabilité qui provoque le plus souvent la peur, retrouver des repères cognitifs dans le chaos et l'urgence.
Le métabolisme des marcheurs se modifie : la pratique du fil, par une respiration ternaire, irrigue fortement le cerveau en oxygène, activant la lucidité et la maîtrise. Dans la durée, la marche sur le fil procure un changement d'état, d'imaginaire, de conscience et de confiance en soi et dans les autres.
Le fil, en tant que moyen de relier deux points, se présente comme l'image symbolique du lien : le lien avec soi-même, avec le groupe constitué par l'atelier, avec le voisinage dès lors que l'atelier peut accueillir des riverains et éventuellement aboutir à un spectacle. Cet entraînement peut être comparé à un art martial qui amène le marcheur à repenser son rapport au monde, aux autres et à la réalité. Il prend conscience de sa place dans le réseau de communication si développé de nos jours, à travers la métaphore de la toile.
Le plaisir de tenir quelques secondes sur le fil est ressenti dès la première séance. Au fil des mois, la répétition de cet exercice lié à l'apnée, transforme le métabolisme des marcheurs qui dédramatisent peu à peu leurs peurs et accèdent au plaisir (de vivre) et à sa gestion. Se recentrer dans son abdomen autorise déjà le retour des forces et de la confiance en soi, puis dans les autres.
Comme les plongeurs sous-marins, il faut éduquer et intégrer dès la première séance la gestion du plaisir et le lien au réel et aux limites. Ne jamais laisser l'inconscient prendre le dessus. Etablir avec soi-même la réactualisation de ses forces de concentration et d'endurance. Apprendre à se méfier de la griserie provoquée par les endomorphines.
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>la marche sur le fil
>les objectifs
<DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
LIGNE DROITE>
<CIBLE
CHANGEMENT D'ETAT>
<LIEN
<SECURITE
Marcher sur un fil, c'est d'abord apprendre à tomber. Il faut accepter d'être dessous pour pouvoir aussi être dessus, pour danser autour de l'axe : faire des écarts, puis au milieu, enfin au centre. Il s'agit de construire son projet en le visualisant comme cible virtuelle. Si le marcheur regarde le bout du fil, il tombe. S'il imagine une image valorisante, son désir le propulse vers elle et il avance. Cette image virtuelle est le début de son projet de vie.
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